Cré Haïti vité
Réalisation du projet, le voyage en Haïti
Décembre 2017, les étudiantes en orthophonie racontent leur séjour en Haïti à la Fondation :
« Passion et son projet Cré’Haïti’vité c’est d'abord une rencontre entre 6 étudiantes en orthophonie de Nice. C’est aussi, des mails échangés avec Pascal HENROTIN (de l’association Relais Ayiti** aidant la FEH), Glady THOMAS et Marie-Nicka PETIT FRERE, des réunions pour monter le projet, des ventes diverses de calendriers, de gâteaux, une tombola…. Tout ceci afin de récolter des fonds pour pouvoir partir en Haïti, au sein de la FEH, concrétiser ce projet et amener du matériel.
Le 29 juin est arrivé, c'est le grand départ, nous réalisons à peine la chance que nous avons d'être ici aujourd'hui... Après 10 heures d'avion nous nous approchons petit à petit de l'île haïtienne. Sorties de l'avion, nous rencontrons Marie-Nicka, la psychologue, elle nous accueille chaleureusement. Nous découvrons alors Port-au-Prince, ses rues, sa circulation atypique et sa population locale. Sur le chemin menant à la fondation un silence pesant habite la voiture. La pauvreté et la misère nous ont coupé la voix, nous ne pouvons que regarder et constater.
Nous arrivons au village espoir où nous découvrons notre logement, nous nous organisons afin d'être toutes dans la même pièce. Puis, la rencontre avec les TIMOUNS arrive enfin. Timides au début, nous ne savons pas vraiment comment agir, et eux non plus ! Très vite, au fil des jours nous avons tissé des liens très forts et sincères avec les plus petits mais aussi avec les adolescents. On échange beaucoup avec eux malgré la petite barrière qu’il peut y avoir entre nos deux langues. La communication est de jour en jour plus aisé et nous pouvons parler de leur quotidien et leur décrire un peu le nôtre. Car les Timouns sont curieux et désireux d’apprendre sur le monde, ils nous questionnent beaucoup sur nos vies en France, nos études, nos familles.
Mais, le village espoir ne se résume pas seulement aux enfants, nous faisons aussi la rencontre des Mamies, les nourrices en charge des enfants. Elles nous montrent des recettes de cuisine typiques, nous participons avec elles à la réalisation des plats et les dégustations sont une merveille pour les papilles. Nous faisons aussi la connaissance des garçons, du professeur de sport, Maître Théodad, comme l’appellent les enfants.
Nous y sommes et nous nous plongeons entièrement dans la vie au sein du village espoir. La première semaine nous avons suivi l'organisation du camp d'été organisé par un groupe d'américains. Les activités s'enchaînent dans la joie et la bonne humeur générale. Les semaines suivantes, nous mettons en place des activités stimulant la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et le goût de nos petits haïtiens. Nous avons organisé des activités comme des jeux de discrimination visuelle, un atelier polaroïd, un loto des odeurs, un loto des touchers à l'aveugle et la distribution de quelques gourmandises… Les matinées sont consacrées à du soutien scolaire, dans la nouvelle école qui a ouvert ses portes à la rentrée de septembre. Pour la plupart des enfants, ce sont les bases qu'il faut revoir (alphabet, lecture, calcul...). Les enfants sont très énergiques et la mise en place de ce temps-là est parfois compliquée... Mais ils sont aussi heureux d'apprendre et conscients que nous sommes là pour eux ! Les après-midis nous mettons en place nos activités basées sur les 5 sens. Nous mêlons activités prévues et improvisation : de football, de corde à sauter, d'osselets, mikados, dessins, etc.
Nous avons eu la chance de partir en excursion 3 fois pendant notre séjour, la première fois grâce aux américains qui étaient présents à la FEH qui nous ont emmenées à Wahoo Bay. Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés dans le village de Croix de Bouquet où les habitants vivent du commerce du fer forgé et où nous avons pu faire quelques emplettes. Certains achats ont été vendus à la faculté de Nice, et nous reverserons les fonds à la FEH. La deuxième fois, nous nous sommes rendues dans la maison de montagne de la fondatrice de la FEH, Gladys Thomas, les paysages étaient encore très différents mais tout aussi beaux. Enfin, nous avons eu l'occasion de visiter le musée national haïtien (MUPANA) qui retrace l'historique de l'île et de son peuple.