Survivre malgré la violence
L'afflux de sollicitude et de prières de nos amis a été une grande source d'encouragement pour Gladys Thomas, notre responsable en Haïti, et son équipe en ces jours d'anarchie et de criminalité en Haïti. MERCI !
Jusqu'à présent, le pire de la violence se situe dans le centre-ville de Port-au-Prince (PAP) et dans la zone inférieure de Delmas, gravitant suffisamment près de nous pour que l'on puisse entendre fréquemment des coups de feu. Nous restons vigilants aux crimes aléatoires et des actes désespérés commis par des personnes désespérées, effrayées et en colère.
Nous sommes heureux d'annoncer que nos écoles et l'hôpital de PAP restent ouverts et que le village d'enfants est sécurisé. L'enseignement se poursuit quotidiennement pour tous les élèves vivant au village. Les parents du quartier gardent à la maison les enfants de la maternelle et la plupart des enfants du primaire, ainsi que les élèves en éducation spécialisée mais, notre collège est entièrement fréquenté. Nos élèves en âge d'aller au lycée suivent des cours en ligne car les écoles secondaires de la province de PAP sont fermées.
De nombreux autres hôpitaux de PAP ont fermé ou ont limité leurs services. L'hôpital Hope, avec ses 69 lits et son centre de dialyse, a atteint sa capacité maximale. En raison de l'augmentation des besoins en soins intensifs, nous avons ajouté trois lits supplémentaires dans l'unité de soins intensifs. Nos urgences, ouvertes 24 heures sur 24, et notre pharmacie sont surchargées de blessés, dont certains souffrent de graves problèmes de santé mentale. Merci de prier pour tous ceux qui viennent se faire soigner chez nous et pour notre personnel qui risque sa sécurité personnelle pour se rendre au travail.
Notre plus grand défi est de nous procurer les ressources nécessaires au fonctionnement de toutes nos missions. Avec les gangs qui pillent et contrôlent l'afflux de marchandises en provenance du port et qui rendent les déplacements sur les routes de la ville dangereux, les produits de base nécessaires à la vie sont rares et très chers. La nourriture, l'eau potable, l'essence et les fournitures hospitalières sont au mieux difficiles à trouver. Les enfants et le personnel du Village, ainsi que le personnel et les patients de l'hôpital, reçoivent désormais deux repas par jour, avec des portions aussi copieuses que possible pour qu'ils soient bien nourris. Les magasins étant fermés, une grande partie de la nourriture doit être achetée en liquide auprès de vendeurs ambulants. Ceux qui s'aventurent pour acheter ce qu'ils peuvent risquent leur vie. Cela ressemble à une version moderne de la multiplication des pains et des poissons bibliques. Fournir environ 350 repas par jour et des litres d'eau potable pour maintenir la vie est une tâche titanesque qui témoigne de la sollicitude et de la provision de Dieu.
Gladys et l'équipe d'Haïti déclarent qu'ils prennent tout ce qui se présente un jour à la fois, en faisant confiance à Dieu pour les protéger, les guider et les approvisionner. Merci encore pour vos prières et vos dons. Le meilleur soutien que vous puissiez apporter, ce sont vos prières et celles de votre communauté de foi. Nous faisons confiance à Dieu pour toucher ceux qui peuvent fournir de l'argent pour les besoins financiers importants.
Vous pouvez envoyer vos dons à RELAIS AYITI :
https://www.helloasso.com/associations/relais-ayiti/formulaires/3
Que Dieu vous bénisse, ainsi que le peuple haïtien et l'avenir de ce pays.
Karla ALBERT
Présidente, USFCH